Facteurs de résolution des enquêtes de meurtres sexuels


Autoria(s): Chaverot, David
Contribuinte(s)

Proulx, Jean

Data(s)

21/01/2013

31/12/1969

21/01/2013

04/09/2012

01/04/2012

Resumo

Le but de notre étude était de déterminer des variables du modus operandi de meurtres sexuels prédisant la résolution de l’enquête policière. Notre échantillon incluait 265 homicides sexuels de femmes codifiés dans le ViCLAS. La comparaison entre des meurtres sexuels résolus (N=178) et des meurtres sexuels non résolus (N=87), devait également permettre d’identifier les différences entre les issues de l’enquête, les stratégies du meurtrier pour éviter l’appréhension ainsi que les facteurs prédisant la résolution. D’après l’analyse de régression logistique, les prédicteurs tels que l’utilisation d’une arme, l’utilisation d’un bandeau/bâillon et l’agression impliquant une introduction par effraction ou un vol augmentent les probabilités que l’agresseur soit appréhendé. Au contraire, lorsque l’agresseur emporte un objet et que la victime est piétinée, les chances de résoudre l’enquête diminuent. Ces variables du modus operandi traduisent un déficit des compétences criminelles du meurtrier qui peut le pousser à multiplier les erreurs. De manière générale notre étude nous apprend que le contact rapproché entre l’agresseur et la victime favorise la dispersion d’indices propices à la résolution de l’enquête. Le nombre de ces indices est décuplé lorsqu’il y a pénétration vaginale ou anale et lorsque la victime est battue ou mordue. En outre, des contraintes intrinsèques à l’utilisation de stratégies d’évitement expliquent le fait que ces moyens, entravant l’avancée de l’enquête, ne sont que rarement exploités. Enfin, la faible proportion d’actes sexuels et violents observés dans ce genre de crime entrave le processus de résolution. Il en va de même pour l’impact limité des bases de données et de la spécialisation du meurtrier sexuel.

The aim of our study was to determine the characteristics of the modus operandi involved in sexual murder predicting clearance of police investigation. Our sample involved 265 sexual murders of women codified in the ViCLAS. The comparison between solved sexual murders (N = 178) and unsolved sexual murders (N = 87), should also help to identify the differences between issues of the investigation, the killer strategies to avoid detection and the factors predicting clearance. According to logistic regression analysis, murders involving use of a weapon, use of a blindfold/gag and aggression involving home intrusion or robbery are more likely to be cleared. On the opposite, when the murderer takes an object from the crime scene or when victim is stomped, the clearance rate decreases. These variables reflect a lack of criminal skills which can drive the murderer to make more mistakes. In general, our study reveals that close contact between the aggressor and the victim favors the dispersion of proofs facilitating the work of investigators. Such proofs are more likely to be spread when there is vaginal or anal penetration. The same process is involved when the victim is beaten or bitten. Moreover, most of the sexual murders are not able to clean the crime scene to avoid apprehension because of limited criminal skills. Finally, the low proportion of sexual and violence acts hinders the process of resolution. The same thing is observed concerning the limited impact of databases and specialization of sexual murderer.

Identificador

http://hdl.handle.net/1866/8864

Idioma(s)

fr

Palavras-Chave #facteurs de résolution #clearance factor #meurtre sexuel #sexual murder #modus operandi #modus operandi #stratégies d'évitement #detection avoidance #dissuasion restrictive #restrictive detterence #Sociology - Criminology and Penology / Sociologie - Criminologie et établissements pénitentiaires (UMI : 0627)
Tipo

Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation